Roxanne Lacourcière
La ligne
La ligne.
Fine, ficelle, nouée.
Celle qui définit nos contours.
Celle qui fait danser nos corps ondulant dans l'espace.
Cette ligne spaghetti, qui suit sa trajectoire, nous nouant les uns aux autres.
Grasse, sculpturale, droite.
Celle qui nous construit.
Celle qui nous ancre dans la réalité et qui parfois devient floue.
Celle qui définit les limites à la fois si claires et si intangibles qu'elles en viennent à s'entrecroiser nous laissant là, seul avec notre tête.
Gracieuse ligne tracée entre deux étoiles.
Créatrice de constellations sous haute tension.
Ces lignes que nous traversons, funambules de nos ambitions vertigineuses.
Mais pourquoi avons-nous attendu si longtemps avant de nous broder des filets de sécurité?
Mais pourquoi avons-nous sous-estimé ces amas de lignes qui auraient pu nous éviter la folie?
Née à Shawinigan, Roxanne Lacourcière est passionnée d’arts depuis toujours. Très jeune, elle prend des cours de dessins à la bibliothèque municipale, avant de se tourner vers la peinture.
Jeune adulte, elle plonge complètement dans sa passion en complétant un DEC en communication, arts et littérature, suivi d’un baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Puis, elle réfléchit et approfondit ses connaissances sur le féminisme pour peaufiner son art à la maîtrise en arts visuels de l’Université Laval.
Avant même de terminer ses études, elle a déjà la fibre entrepreneuriale, elle rêve d’une boutique où elle pourrait penser, fabriquer et vendre ses créations. Si elle commence par travailler le bois, comme elle a si souvent vu son père le faire, le naturel la rattrape au galop, elle ne peut pas le nier, ses recherches sur les femmes font partie intégrante de ce qu’elle est et elles se ressentent dans son travail.
C’est enfin en 2016, qu’elle fonde Les Chinoiseries, compagnie à travers laquelle elle laisse libre cours à l’imagerie qu’on lui connait, derrière ses petits coups de pinceaux et ses broderies contemporaines.