Lucas Blais Gamache
Je te vois, tu me frôles
À travers des dispositifs qui souvent altèrent la perception directe de l'image, Lucas Blais Gamache explore les notions de minceur et de frontière entre la représentation d'une image, de son support ainsi que de sa disposition afin de mettre en place une structure relationnelle entre ces éléments.
L'installation d'une image du corps vise notamment à proposer une expérience où le regardeur est invité à s'identifier dans l'installation et s'interroger sur sa propre posture dans la dynamique mise en place. L'image dénote souvent une forme de sensation équivoque qui émerge de la confusion de ce que le corps peut nous présenter. Entre la sensualité et le gros plan médical, l'intérieur ou I'extérieur de la membrane charnelle, douceur ou violence, le spectateur est invité à prendre position sur ce qu'il perçoit.
Dans la continuité de la série « À prendre ou à laisser », le motif de la main se présente comme symbole évocateur d'une communication ambiguë à travers la posture du geste.
Que ce soit d'effleurer, caresser, chatouiller, frôler, saisir, pincer, tordre ou trapper, la posture de la main suggère une proposition, un toucher en devenir qui laisse présager une sensation subséquente et qui témoigne d'une relation potentielle à son objet.
C'est de cette multitude de possibilités équivoques que le tableau se livre à nous, nous rappelant les sensations élémentaires de toucher et d'être touchés mais aussi l'éloquence universelle qu'un simple geste peut évoquer.
Lucas Blais Gamache est originaire de la Mauricie où il a collaboré au sein de plusieurs projets collectifs, notamment le Projet Bifrost (2017), la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières (2018) et des happenings tels que Volupté: A Loving Soap (2019). Détenteur d'un baccalaureat en Arts Visuels de l'UQTR (2017), son implication artistique et professionnelle l'a amené à poursuivre des études de second cycle en gestion des entreprises culturelles à HEC Montréal.